Shoshanna Alexandra Leonidova-Pearce
35 ans ◘ Psychiatre - chercheuse en neurologie ◘ Angelina Jolie
Before the story begins, is it such a sin, for me to take what's mine, until the end of time
Riverbed ◘ Veuve
Américano-russe ◘ Vyatka; Russie ◘ Biexuelle

Énergique, elle ne peut rester en place très longtemps ◘ Intelligente, son cerveau est en constante ébullition, tout est bon pour satisfaire celui-ci, expérience, lecture ◘ Rigoureuse, elle sait ce qu’elle veut et impose un certain ordre et une certaine manière, surtout aux personnes qu’elles dirigent, elle est adepte de « soit on fait bien soit on en fait pas » et bien sûr si vous ne faites pas vous pouvez gentiment prendre la porte ◘ Sportive, une façon comme une autre de décompresser ◘ Elle a une multitude de tatouage qu’elle arbore fièrement et qui lui sont propres ◘ Passionnée, elle adore son travail et ses recherches, et c’est un moyen comme un autre de se noyer dedans pour ne pas penser à autre chose ◘ Ironique, elle adore laisser les autres tenter de comprendre si elle le pense ou non, saupoudrant avec un peu de sarcasme pour parfaire tout cela ◘ Très famille, mieux vaut éviter de dire quoique ce soit sur celle-ci, ou pire sur son frère, sans avoir peur de se prendre un aller simple pour une cellule capitonnée ◘ Elle a une forte tendance à jurer comme un charretier ◘ Elle adore le bon vin et s’y connait quelque peu, elle aime se faire un restaurant au moins par moins profitant de mettre les pieds sous la table ◘ Intransigeante surtout sur l’éducation de son fils, mieux vaut éviter de lui dire quoi faire ou non ◘ Forte, elle surmonte les épreuves les unes après les autres, ceci dit elle a arrêté d’être le pilier de tout le monde, ça lui coutait beaucoup trop, les problèmes des gens au bout d’un moment… Disons qu’elle n’aime pas ramener du travail à la maison ◘ Elle porte en permanence un pendentif représentant l’étoile de David, un bijou de famille ◘ Fragile, elle se cache derrière un masque d’impassibilité et une carapace en béton pour ne plus s’attacher, ne plus souffrir, quitte à ce qu’elle passe à côté d’une histoire, elle n’en que faire, un peu d’auto-préservation en fait pas de mal ◘ Féministe, elle fait entendre sa voix dans les congrès et les conventions, après tout son avis et tout aussi légitime ! En plus, ayant un caractère plutôt de mec, elle n’a pas de « sautes d’humeur », et elle ne laisse encore moins parler son impulsivité, de quoi en énerver plus d’un qui essaye de la faire sortir de ses gonds ◘ Elle adore "trifouiller" - comme certains le disent - dans la tête des gens .

I'm a mastermind...
tell us everything about you
sois précis, sois fantasque



Une histoire, une très belle histoire que celle de Shoshanna, elle a l'avantage d'avoir un passif familiale assez chargé, mais néanmoins intéressant et enrichissant. Déjà commençons par ses prénoms, Alexandra, Alexandra pour la Russie et ses dirigeants, ses femmes, pour la fragilité et la force de ses héroïnes et surtout l'amour inconditionnel porté à leur pays, un hommage à sa grand-mère maternelle, une volonté de sa mère, pour qui sa belle-mère avait été comme sa mère, elle avait fait plus pour elle que sa propre mère en toute une vie c’était pour dire. Sa mère, Mélinda était une américaine venue pour ses études et finalement qui a adopté la Russie. Professeur de langue à l'université et elle donnait des cours de musique à domicile. Shoshanna, n'est-ce pas un prénom atypique celui-ci? Shoshanna... Il a une certaine consonance, et surtout une certaine valeur. Tout s'explique lorsque l'on sait que son grand-père a connu les camps de concentrations, oui son grand-père y a été envoyé alors qu'il était encore un enfant, un enfant de trois ans, il était juif et l'est toujours, son arrière-grand-père y est mort d'ailleurs, comme pas mal de personne de sa famille. Ce deuxième prénom, ce fut son père qui le voulu, et donc il est tout aussi gorgé de sens que le premier, et l'avantage c'est qu'il est original, au moins elle serait fière, irait de l'avant et surtout unique. Pour ses parents, les prénoms induisaient forcément un comportement, un trait de caractère qu'elle aurait... Ils n'ont pas eu tort sur toute la ligne... Si elle est juive? Disons que c'est compliqué, c'est plus un hommage à sa famille elle porte en permanence un pendentif la croix de David, pour que jamais elle n'oublie ce que sa famille a vécu, ce que le monde a vécu, jusqu'où la cruauté humaine pouvait aller.

Pas étonnant qu'elle ne croit plus en l'humanité, lorsque dès votre plus jeune âge on vous apprend certaines valeurs et l'on vous raconte ces histoires, il y a de quoi y perdre son latin. Elle croit en certaines choses, trouvent d'autres idiotes, la religion pour elle c'est un concept, mais elle s'identifie plus à un peuple qu'une religion. Et puis elle a toujours été très logique, enfin quelque part, croire en quelque chose de supérieur c'est comme croire au père Noël ! On est maître de son destin personne ne décide pour nous. Et si réellement il existait un quelconque dieu, bon et miséricordieux, il ne laisserait pas des atrocités telles que des génocides se produire, ou « rappeler à lui » des personnes bien trop jeune pour mourir !


Le passé fait de nous ce que nous sommes...

Sho' a vu le jour en Russie et d'ailleurs elle y a vécu jusqu'à ses trois ans, même si elle n'en a aucun souvenir. Son père, travaillant pour le gouvernement russe, fut envoyé aux États-Unis, en fait Shoshanna ne saurait dire ce que son père faisait réellement, elle ne l'a jamais su et n'a jamais réellement compris lorsqu'il lui expliquait ! Mais ça avait un rapport avec la politique ça elle en était sûre ! À trois ans elle débarqua donc à la Nouvelle-Orléans et elle dû faire face à quelques barrières, déjà la langue, bien que sa mère lui avait déjà enseigné l'anglais la langue parlé à la maison était le russe. Et surtout il y avait son frère... Aleksei, autiste, et plus précisément atteint du syndrome d'Asperger, ce qui fait qu'elle du très vite apprendre à se débrouiller toute seule et être indépendante. Elle comprit qu'il demandait plus d'attention qu'elle, et n'en était pas jalouse, bien au contraire. Très tôt aussi elle fut confrontée aux moqueries et très vite elle apprit à se défendre face à cela, elle était la plus petite mais elle n'avait pas froid aux yeux, on ne touchait pas à sa famille. Il avait beau être dans un institut spécialisé, tout se sait... Mais heureusement elle put compter sur une personne Calixte, alors là on peut dire que les deux se sont trouvés. Depuis ce premier jour où ils se rencontrèrent. En somme ils formaient un excellent duo qui marchait à la perfection. « Quand on sera grand on ne se quittera jamais » « C'est une promesse ? » « Aussi vrai que la vodka n'est rien d'autre que du jus de patate ! ». Une promesse d'enfant, c'est tellement pure et innocent ! Calixte était son voisin, il avait un frère, Caleb, d'ailleurs au départ elle avait eu beaucoup de mal à prononcer les deux prénoms et surtout à ne pas se tromper !

Ça avait fini en « C one » et « C two », au moins ainsi il n'y avait plus de problème ! Elle s'entendait bien avec Caleb, mais avec Calixte il y avait cette complicité qu'elle n'aurait su expliquer elle avait été là et c'était tout ils se comprenaient, ils étaient semblables sur pas mal de point... Sûrement le fait qu’elle soit un vrai garçon manqué, ça avait pu jouer, elle était loin de parler chiffon et d'avoir peur de salir son chemisier, au grand damne de sa mère d'ailleurs ! Souvent celle-ci accueillait les enfants Pearce quand les parents de ceux-ci n'étaient pas là. Comme dit ils formaient un duo, et tout le monde sait que dès lors qu'une troisième personne vint se greffer tout fou le camp...


Une passion peut en cacher une autre...

Caleb vint perturber ce léger équilibre qu'ils avaient, en fait ce fut plus précisément lorsqu'il l'embrassa un soir. Il l'avait simplement invité au cinéma et elle avait dit oui, après tout ils étaient amis non ? Et puis il l'avait raccompagné, et il l'avait embrassé sous le porche de sa maison et c'est ainsi qu'ils avaient commencé à sortir ensemble. Elle aurait pu dire non, mettre un terme à tout cela, mais pourquoi l'aurait elle fait ? Dans l'espoir fou qu'un jour peut-être Calixte se décide enfin à faire de même ? Il aurait pu lui retourner le compliment, mais à dire vrai elle avait plus peur de détruire ce qu'ils avaient, de se méprendre ce qu'il pourrait bien ressentir... Et puis Caleb n'était pas si mal et il s'entendait à merveille avec son frère... Parfois elle se demande si c'était à refaire est-ce qu'elle le referait ? Mais au fond elle sait bien que oui parce que lorsque vous êtes dans l'instant t dans cet instant présent vous ne connaissez absolument pas l'avenir et ce qui va arriver, les conséquences qu'un simple et aussi insignifiant choix qu'est celui de votre copain de lycée peut engendrer... Elle était même très loin de s'imaginer cela à ce moment-là. Et surtout jamais elle n'aurait pensé que cela aurait pu donner envie à Calixte de s'engager dans l'armée ! De toute façon s'il lui en avait parlé jamais elle ne l'aurait laissé partir ! Et même si elle avait juré qu'elle ne viendrait pas lui dire au revoir lorsqu'elle l'avait appris... Au dernier moment... Elle était quand même venue, les mains dans les poches arrières de son jean et tout ce qu'elle avait trouvé à lui dire avait été : « Promets-moi de ne pas te faire descendre ok ? »

Alors qu’elle aurait voulu le traiter de tous les noms d'oiseaux qu'elle connaissait lui taper dessus et le secouer extrêmement fort histoire d'arriver à faire se connecter deux neurones pour qu'il percute qu'il faisait une énorme connerie. Mais elle le connaissait elle aurait pu dire n'importe quoi qu'il serait parti quand même. Du moins c'est ce qu'elle pensait... Elle eut beaucoup de mal avec cette séparation, après tout il partageait tout, ils étaient tout le temps ensemble, ça lui avait fait un grand vide, un énorme vide. Mais la vie continuait, il fallait arriver à lever la tête et poursuivre son chemin.


On obtient pas toujours ce que l'on veut mais on tend à s'y rapprocher le plus...

Elle se plongea dans ses études histoire de combler ses journées. Le week-end c’était beaucoup plus facile il y avait son frère et Caleb. Mais la semaine c'était une autre paire de manche. Après l'obtention de son diplôme elle se dirigea dans la branche médicale qu'elle réussit avec brio et se spécialisé dans la psychiatrie. Elle avait longuement hésité entre la neurochirurgie et la psychiatrie, et finalement elle opta pour la psychiatrie et la neuropsychologie. Elle finit par dire oui à Caleb lorsqu'il lui demandé de l'épouser, après tout ce n'était qu'une conséquence logique d'une suite d’événement non ? Et puis elle n'était pas si malheureuse que cela elle avait ses habitudes, il était parfait, intelligent, attentionné, respectant son espace vitale et parfois son besoin de solitude, toujours à l'écoute de ce qu’elle désirait... Que demander de mieux ? Elle dirait cela manquait de spontanéité d'un léger coup de folie, mais on ne pouvait tout avoir. Elle se demande si Calixte serait là pour le mariage, c'était con, mais la première chose à laquelle elle avait pensé avait été celle-ci... Elle avait voulu lui envoyer un millier de carte, et les cartes étaient encore et toujours dans un coffre, elle n'avait pas eu le courage, l'audace de le faire. Elle aurait peut-être dû... Ou pas... Enfin avec de si on referait le monde... Peu après le mariage Caleb reçu une offre qu'il ne pouvait refuser, en Afrique du Sud, pays d’origine de son père qui plus est, ils durent donc déménager, ce qui enfaîte était une bonne idée ! Elle était mariée, il fallait tourner une page et en commencer une nouvelle, dans une nouvelle ville loin de tous les souvenirs qui pourraient être douloureux.

Il est vrai que ce n’était pas le moins du monde à côté de sa famille, mais parfois il fallait reculer pour mieux sauter n’est-il pas ? Et puis sa famille venait à chacune des vacances, faisant un petit rituel qui lui était plus que bénéfique. Sa famille avait toujours était son pilier, son appui, les seuls personnes avec qui elle était réellement… Elle. Pas de jugement de valeur, pas d’a priori, juste des moments agréables. Après son diplôme elle alterne entre le service psychiatrique de l’hôpital de J-Bay, et ses recherches en neurologie, elle a d'ailleurs écrit un manifeste sur l'autisme qui a fait couler de l'encre, tout ça parce qu'elle prenait position dans le fait que les autistes étaient trop souvent mis à l'écart sous prétexte qu'ils étaient stupides ou qu'il leur manquait des cases comme elle l'entendait si bien... Alors que non, pour preuve, son frère était un virtuose de la musique, il avait l'oreille musicale et jouait de plusieurs instruments, composant même...


Des âmes sœurs finissent toujours par se trouver que cela soit dans la joie mais aussi dans le malheur...

En bref une vie bien remplit, mais rien n'est jamais parfait et tout rose. « Shoshanna, il faut que tu viennes à l’hôpital et vite ! » « Désolée je ne suis pas de garde ! » « C'est ton mari il a eu un accident de voiture... » « Comment va-t'il ? » « Il... Il faut que tu viennes... ». Ce fut le choc, elle crut d'ailleurs qu'elle n'arriverait jamais jusqu'à cet foutu hôpital ! Et pendant le trajet elle fit quelque chose qu'elle n'avait pas fait depuis des années, elle avait prié. Prié pour qu’il se réveille par elle ne savait quel miracle mais qu'il ne soit pas mort, que c'était une erreur ! Elle ne dut pas le faire assez fort car lorsqu'elle arriva à la morgue il s'agissait bien de son mari étendu sur la table froide de la salle. Les obsèques furent magnifiques mais un véritable calvaire, Shoshanna refusa de s'écrouler préférant soutenir sa belle-mère plutôt que d'extérioriser ce qu'elle ressentait, son tour viendrait après, elle pouvait encaisser... Elle le devait, elle n'avait pas le choix, et puis elle put compter sur sa famille et Calixte... C'est fou comme parfois il peut vous arriver d’avoir un flot contradictoire d’émotions vous arrivant. Oui elle voulait qu’il soit là et non elle ne le voulait pas, oui elle voulait qu’il la réconforte, et non elle ne voulait pas le toucher encore une fois… Cela c’était produit… Une fois, une seule et unique fois… Une permission de Calixte, elle avait été si heureuse le revoir, l’alcool aidant, entrainant une chose puis une autre… Cela avait fini par produire neuf mois plus tard Mikhaïl ou Mike. Il est vrai qu’elle aurait pu avoir un doute, après tout c’était possible… Mais la tâche de naissance dissimulée parmi quelques grands de beauté sur le bras ne la trompait nullement.

Le destin vous réserve de drôle de surprises parfois… Bien sûr qu’elle le dissimule, qu’elle essaye de faire comme si de rien n'était, mais c'est tellement plus difficile de reprendre une vie normale, de continuer ainsi, de continuer sa vie maintenant qu'il est à côté, qu'il est revenu du front. Lorsqu'il était à l'autre bout du monde elle n'avait pas le choix elle devait faire avec, mais là, tout changeait, tout était remis en cause. Il y aurait pu avoir cette happy end que l'on voit dans les dessins animés pour les enfants... Mais il ne faut pas oublier un sentiment très fort et aussi violent qu'un virus : la culpabilité ! Son mari, le frère de Calixte est mort, un peu comme pour leur dire allez y vous avez le champ libre... Mais il ne faut pas oublier un sentiment très fort et aussi violent qu'un virus : la culpabilité… Cela vous change une personne, sa façon de voir les choses, les autres, et soi…



Blondie
behind the screen
C'est la faute de junkiie c'est toujours de sa faute de toute façon! Voilà c'est tout ce que j'ai à dire, maintenant je vais continuer ma culture de pastèque avec mes pingouins montés sur des dragons psychédéliques