Encore une fois… J’étais en vadrouille à Jeffrey’s bay, à la plage pour être précise… Vous savez, je n’aime pas rester trop longtemps au même endroit… Et puis, il y a tellement de choses à découvrir, rien qu’ici, entre les animaux, les paysages… À Los Angeles, il y avait aussi plein de magnifique paysage, mais je les connaissais depuis ma naissance, donc rien de bien nouveau… Ici, s’était plus exotique… Je sais que, mes petites escapades peuvent rendre la femme qui m’héberge complètement folle, mais elle ne comprend pas que je ne peux pas rester tout le temps au même endroit… Il faut que je bouge, que je voie de nouvelles têtes, ou bien que je prenne des photos… Si je reste trop longtemps à ne rien faire, je revis l’accident de la banque et ça, c’est tous sauf bien… Quand je ne fais rien, je vois mes parents, sur le sol baignant dans leurs sangs, leurs yeux grands ouverts, me fixant alors que leurs regards sont vides… Vide d’expression, de sentiment… Pire, vide de vie… Rien que d’y penser, j’ai envie de pleurer… Mais ce n’est pas le moment de pleurer, non ! Non et non ! Je me donne deux grandes claques sur les joues pour me remettre les idées en places… Les personnes alentour doivent me prendre pour une folle… Enfin, je préfère passer pour une folle que finir dépressive !

Je marchais tranquillement sur le trottoir qui longeait la plage… Mon appareil à la main, je visionnais en même temps les photos prisent le jour même, rien de bien folichon, malheureusement… Ça doit être un de ses jours tout tristes, où tout le monde fait la gueule alors qu’il n’y a aucune raison pour cela… Tiens, ça me donne une petite idée… Je suis sûre que Cameron est encore un peu triste ! J’ai bien envie d’aller le voir, en même temps, si même des gens qui n’ont aucune raison d’être triste, alors une personne qui en a une, de raison… Il faut que j’aille le voir ! Je n’ai pas envie qu’il se morfonde tous seul, chez lui.

Cameron est un jeune homme que j’ai rencontré, enfin embêté serait plus approprié, il n’y a pas si longtemps. Tout comme moi, il n’est pas très communicatif, mais vous savez avec un peu de silence, quelques mots griffonnés sur une ardoise suivit de deux ou trois grognements bien placé, une relation, bien qu’étrange, peu s’installer. Je crois que je peux comprend son mal-être, enfin du moins ce qu’il peut ressentir… Bien qu’il soit plus âgé que moi, j’apprécie sa compagnie, lui, il ne parle pas pour ne rien dire… Et puis, ce n’est pas de la pitié que je vois dans ses yeux et que j’entends dans ses propos… La plupart des gens que je connais et qui savent pour ma famille ressentent l’obligation de me regarder de façon mielleuse… Je n’aime pas ça… Je n’aime pas ça du tout ! Je trouve ça insultant parfois… C’est pour ça que maintenant, je le dis que rarement, ce qui est arrivé… Enfin, pour l’instant, il ne sait pas pour ce qui s’est passé, je n’ai pas envie qu’il me regarde de la même façon que ce policier après l’accident, ou bien la façon dont la personne qui me garde me fixe et me parle…

Persuadée qu’il était d’humeur maussade, je m’étais mise en marche pour aller chez lui. Je ne mis pas longtemps pour y arriver… Le Taxis, c’est le pied ! Enfin, c’est aussi grâce à l’argent que j’ai piqué à ma « tutrice » actuelle ! D’accord, j’avoue, j’aurais dû demander avant de me servir, mais je suis sûre qu’elle aurait voulu soit m’accompagner, soit que je reste là-bas… En fait, je ne sais pas, peut-être qu’elle m’aurait laissé faire ce que je voulais, mais vous voyez, j’en doute… Quelle personne saine d’esprit laisserait une enfant se promener seule dans une ville qui lui est totalement inconnue ?! Personne ! Bref, me voilà devant la porte de chez Cameron, mon ardoise dans les mains avec marqué dessus un « bonjour ». Même si aucun son ne voulait sortir de mes lèvres, je restais une enfant polie et bien élevée ! « Toc ! Toc ! Toc ! » Évidemment, faut frapper avant de dire bonjour, comment voulez-vous qu’il sache que je suis là, hein ?!

[HRP: Si quelques choses te chiffonne dans ce que j'ai mis, n'hésite pas à me le dire, je modifierais aussitôt !
HRP°2: Désolé, j'ai mis du temps à le faire   j'suis impardonnable!]