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 it's time to pay your mistakes rea

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Johnny O'Connor
Johnny O'Connor
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❖ AGE : 30 Ans
❖ ORIGINES : australien
❖ JOB : tueur à bookmaker
❖ STATUT : ne supporte pas les femmes (si si, il aime bien Reagan en vrai, mais il a une drôle de façon de le montrer)

❖ MESSAGES : 201
❖ À J-BAY DEPUIS : 24/12/2013
❖ CRÉDITS : yourdesigndiary
❖ DC : Gabriel&Amy&aileen&co.
❖ TOPICS : 2/2
❖ POINTS : 25

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MessageSujet: it's time to pay your mistakes rea   it's time to pay your mistakes rea EmptyDim 16 Mar - 19:11

Johnny est là depuis des heures et commence à s’énerver. Il ne comprend pas qu’elle ait pu lui faire faux bond celle-là. Enfin, ce n’est pas comme si il l’avait prévenu de sa visite. Il apprend par la radio qu’il porte sur lui à cet instant qu’il y a du grabuge à l’hôtel. Il se demande si elle ne s’était pas mis en tête d’aller piquer ou arnaquer des gens sur place. Il se déplace donc et surveille-les sorties. Quand il la voit, il se faufile vers elle et avant qu’elle n’ait dit son dernier mot, il l’assomme d’un coup rapide. Avec ce genre de teigne, il vaut mieux. Il l’attrape et la porte sur son épaule, tel un sac de patate. Cette fille va payer, cette fille va comprendre qu’on ne riposte pas avec Johnny, on se soumet, ou on le regrette amèrement. Il arrive devant chez elle et monte à l’étage, il ouvre la porte – entendre la défonce plus ou moins – et pénètre pour la balancer au sol, inerte. Il l’installe sur le lit, attache ses deux mains en l’air au lit et avec des liens plus des entraves de fer. Il sourit, il sait qu’il va redoubler d’ingéniosité pour que cette femme crie son nom, certainement pas de plaisir, sauf si elle est masochiste mais il en doute. Il sort son couteau et effleure doucement la joue de la demoiselle. Il aime ce contact, il frémit. Il n’a jamais compris les mœurs de son époque, ni même les subtilités de ces gens, livrés aux plaisirs inavoués de la chair. Lui, il suffit d’un frisson, d’une chair parcourue d’une arme quelconque, son corps contre cet autre être, l’intimité des deux. Oui il sait aussi ce qu’on appelle les ébats sexuels, mais il est obligé d’y mêler de la violence, sans quoi il ne ressent rien. La violence l’a élevé, la violence l’a créé, il ne vit que pour elle. Il a subi la douleur, il l’inflige à d’autres. Elle ouvre les yeux et il s’en réjouit. Sans spectateur ou victime, il n’y a aucun plaisir, pour lui. Il caresse toujours chaque partie de son corps avec le couteau, l’enfonce délicatement le long de sa cuisse, sans vraiment appuyer, juste pour couper légèrement les premières couches de peau. Le sang coule lentement et en petite quantité, il a toujours trouvé ça beau, poétique. Il s’assied et l’observe. « Tu sais, ça aurait pu être différent Reagan. On aurait pu s’allier, trouver un moyen de coexister. Tu en a décidé autrement. J’espère que tu as fait tes adieux à tes êtres chers, tu ne les reverras pas. » Il s’approche, caresse du bout des doigts le bras blessé, qui n’a pas l’air en très bon état. Il sourit, rit doucement. iL va s’amuser. Il va passer un bon moment, elle va passer ses derniers.


Dernière édition par Johnny O'Connor le Mar 1 Avr - 17:03, édité 1 fois
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Reagan Singer
Reagan Singer
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❖ AGE : vingt-sept ans
❖ ORIGINES : américaine (croate)
❖ JOB : escroc et voleuse plus ou moins à la retraite, propriétaire du bradburys
❖ STATUT : célibataire

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MessageSujet: Re: it's time to pay your mistakes rea   it's time to pay your mistakes rea EmptyMer 19 Mar - 21:42


"I wish I was home", she said miserably.
She tried so hard to be brave, to be fierce as a wolverine and all, 
but some times she felt she was a little girl after all.

- A Clash of Kings (George R.R. Martin)

✰ ✰ ✰


Un cauchemar. Cette soirée ne peut être qu'un cauchemar. Le contact de mes propres draps devrait pouvoir me conforter dans cette idée. Je vais me réveiller. La prise d'otage n'aura jamais eu lieu, je ne serais pas couverte du sang d'un ami, la vision de Cameron étendu inerte sur le sol du San Marco va s'évanouir, je n'aurais plus ce mal qui m'écrase le crâne et mes mains ne seront pas liées au-dessus de ma tête. Je ne serais pas à la merci d'un assassin. Je n'aurais pas déjà un pied dans la tombe. Je vais me réveiller. Pas maintenant. Mais je vais me réveiller, je sens l'odeur de mes draps, j'entends l'insupportable cliquetis du réveil que je m'étais promise de jeter mais qui trône toujours sur l'étagère, horrible petite chose dont les aiguilles accrochent la réalité, rendant chaque seconde plus réelle à mesure que je reprends conscience.

La vérité, c'est que je ne veux pas mourir, je ne veux pas... J'ai peur, et je ne veux pas mourir.
Je voudrais lui crier que je suis déjà morte, une fois, qu'il n'y a plus rien à tirer du corps qu'il s'apprête à torturer. Ce n'est qu'une coquille, un personnage inventé. Nevenka est morte, c'est elle qui avait de la valeur, parce qu'elle portait encore les espoirs de l'enfance, elle croyait encore que le monde pouvait être clément, qu'il y avait une raison à chaque chose, elle y croyait peu, certes, mais elle y croyait, elle avait une lueur, jusqu'à ce que je l'étouffe, que je la tue, jusqu'à ce que je devienne Reagan. Jusqu'à ce que je sois construite uniquement par le désir de survie pur et simple. Je voudrais lui crier qu'il ne tirera rien de cette enveloppe, aucune satisfaction, puisqu'elle n'est même pas complète, ce n'est qu'une ébauche en perpétuelle reconstruction, entraînée par les engrenages de la vanité et la convoitise. Mais j'ai trop d'estime pour le supplier, mon ego préfère se mesurer à la certitude de la mort que de se rabaisser à avouer que je ne suis qu'une enfant terrorisée. Qu'est-ce que ça lui coûterait de tourner le dos, de prendre une autre vie. Je me fous d'être égoïste, je ne veux pas crever, encore moins pour satisfaire les pulsions d'un psychopathe.
Je plonge mon regard dans le sien alors que la lame flirte avec ma peau. Je vois bien qu'il se réjouit, cet enfoiré, qu'il prend plaisir à glisser son arme le long de mon corps. Il est entrain de prendre son pied et je serre les dents, tirant discrètement sur mes liens, m'arrachant un rictus de douleur lorsque que mon bras se rappelle à mon bon souvenir. Ne pas vaciller, rester aussi froide et distante que possible. Bon ou mauvais plan, c'en est un, alors je garde mon calme, qu'il ne lui prenne pas l'envie d'achever le travail, bien que je sois convaincue qu'il se délecte un peu trop de l'agonie pour en finir trop vite. Je contracte la mâchoire, gardant en dedans le moindre cri de douleur quand la lame écorche ma cuisse. Je prends une grande inspiration et arrive à retrouver un brin de constance. - Différent en quoi hein ? Tu n'aurais pas eu à m'assommer pour me trainer dans un lit ? Tu vois, je ne suis même pas surprise que tu aies si peu d'estime de toi. Pauvre Johnny, si effrayé de ne pas être à la hauteur qu'il essaie de se convaincre qu'il est le grand méchant loup. que je lui lance avec un sourire moqueur sur les lèvres, convergeant tous mes sens vers un seul but : ne pas trembler. - Il n'y a personne. que je continue, crachant sur un ton des plus méprisants, plus pour me convaincre moi-même que pour l'informer de quelque manière. Il y a trop de monde, c'est ça l'abominable réalité. Je referme les yeux un instant.

- Je n'ai pas peur de toi. Oh, je t'entends déjà me dire que je devrais, que je vais mourir dans d'atroces souffrances, que tu vas te faire un plaisir de me prouver que j'ai tort... Crois-moi, c'est si terriblement cliché que j'en rirais presque. Arrête de le provoquer, idiote. hurle ma conscience, mais je ne parviens pas ravaler mes mots. Je concentre mon esprit sur la provocation parce que c'est tout ce que j'ai trouvé pour le détourner du rire de Chrys, de la tendresse de Joe, du regard de Cameron.

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Johnny O'Connor
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MessageSujet: Re: it's time to pay your mistakes rea   it's time to pay your mistakes rea EmptyMer 2 Avr - 15:34

Reagan me cherche, cherche à voir si ce que je dis pense ou fais est en adéquation. J’en ris, je sais qu’elle veut se donner une consistance, mais elle ne me semble que plus pathétique. Ils le sont tous au final. Certain supplient, certains crient, d’autres pleurent, et parfois, d’autres font comme si ce n’était pas important, comme si rien ne les atteignaient. Ce sont le plus pathétiques, puisque ce sont ceux avec le plus de fierté. Au final, brisé une personne banale ou qui ne sert déjà à rien, cela suffit, mais imaginez briser quelqu’un qui value sa personne, qui se place sur un piédestal. Elle se bat, elle crache son venin, elle ignore qu’elle n’a aucun pouvoir sur moi. Sa verve ne me fait pas vaciller et pourtant, elle en a à revendre. Je sais comment ça va finir, pas elle et c’est ça, qui est libérateur. Je me souviens encore des assauts de mon père, croyant dur comme fer qu’il ferait de moi quelqu’un comme lui, il a fait pire, bien pire. « Je ne te dirais rien que tu ne veilles entendre ou pas entendre Reagan. En fait je me fous de ce que tu as à dire, mais crois-moi, tu vas émettre des sons, de ceux qui eux, m’intéressent. tu es prête, C’est parti..» Le couteau glisse, le couteau marque sa cible, il s’enfonce, je choisis la cheville, si tendre, si fragile, et au moins, elle ne tentera pas de courir… Ca ne fait que commencer mais je me délecte déjà.

Elle ignore à quel point j’attendais notre entrevue. Je regarde le sang couler, je récupère le couteau, essuie de mes doigts celui-ci et souris. Je le nettoie, un tic que j’ai toujours eu, je n’aime pas quand c’est sale, ce serait con qu’elle crève d’une infection, non ? Je la caresse, toujours avec la lame, je laisse des entailles de tailles différentes sur sa peau, savoure chacune d’elle avec délectation. Cette fois ci le couteau pénètre dans seul coup dans sa cuisse, je tire, tourne puis le ressors, et le relave. « Alors, on joue toujours les fières ? Allez, crache-moi ta verve, dis-moi que tu n’as pas peur, pas mal. Tu es comme les autres Reagan, cachée derrière ce mur d’insultes et de merdes que tu aimes tant, de mensonges, d’illusion. Tu pensais réellement t’en sortir ? Je t’annone que non, tu crèveras là, seule. Parce qu’au final, tu n’as pas d’amis. Tous se rendront compte qu’ils n’ont jamais eu besoin de toi dans leur vie… Qu’est ce que tu penserais si je les tuais.. Ton précieux Cameron, ton cher Joe..ta Chrys ? Comment je sais ? Marrant, si tu savais, je sais tes moindre faits et gestes, j’ai attendu patiemment, sachant, qu’un moment donné personne ne te sauverai. » Je plante la lame dans son ventre cette fois ci et souris envoyant l’expression du visage. Reagan n’est plus la fière et hautaine que j’ai rencontré et qui a pensé, un jour, prendre le dessus. Je retire le couteau, la regardant se vider, lentement, je plante le couteau dans son bras blessé et je me lève. « Je m’ennuie, je pense que je vais aller voir.. je sais pas, ailleurs. Je souris. Adieu Reagan, nevenka.
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Reagan Singer
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MessageSujet: Re: it's time to pay your mistakes rea   it's time to pay your mistakes rea EmptyJeu 3 Avr - 1:02

O'DEATH WHAT IS IT THAT I CAN'T SEE ? WITH ICE COLD HANDS TAKING HOLD ON ME.
- Recommence. - Ça fait des heures qu'o... - Recommence. Je lui adresse une moue boudeuse, croisant mes bras, plantée devant lui avec une farouche envie de lui envoyer ces foutues clochettes à la figure. Je ne recommencerai pas avant d'avoir mangé quelque chose. Tu ne mangeras rien tant que tu n'auras pas récupéré ce porte-feuille. Je plisse les paupières, irritée, adressant à Eric un air agacé, mais il s'en fout. - C'est le plus basique des exercices Reagan. Si tu ne le maîtrises pas, je ne prendrais surement pas la peine d'essayer de t'apprendre quoique ce soit d'autre. Indignée, je lui tourne le dos et repose mon attention sur le veston du mannequin. De petites clochettes pendent à une multitude d'endroits stratégiques, il s'agit de n'en faire vibrer aucune lors de la subtilisation du porte-monnaie. Je me sens insultée par ce test, parce que ça fait des années que je fais les poches des newyorkais et me voilà à échouer lamentablement face à une statue de cire. Mais je ne veux pas abandonner, je ne veux pas le decevoir. Je lui accorde un regard, - Recommence. m'encourage-t-il.


Je rouvre les yeux, frappée par la lumière de l'ampoule au dessus de moi. Ma vision est troublée par mes larmes, les souvenirs se mélangent, ils trébuchent les uns sur les autres. C'est la violente douleur dans ma jambe qui me ramène à l'instant présent, même si je ne comprends pas bien, les pensées embrouillées, altérées par ce ridicule système d'autodéfense. Mon propre esprit essaie de s'échapper, mon inconscience vole à mon secours en tentant de m'arracher à la réalité. J'ai crié. J'entends encore l'écho au fond de mon crâne. Le corps tendu, les muscles noués, je l'écoute, je l'observe, ce salaud. Sa gueule d'ange s'est muée en ce qu'il est vraiment. Ça dégouline sur son visage, cette cruauté, ça écorche ses traits, lui procurant des allures monstrueuses. Je suppose que c'est ce qui se produit, lorsque l'on observe la véritable nature d'un être humain, il n'y a plus aucun artifice à l'horreur, ce qu'il est vient simplement s'écrire sur son faciès. Il n'y a plus de barrières, aucune résistance. Est-ce que j'en ai encore, moi ? - T'es aussi pathétique que les autres. que je lance, me foutant bien de l'imprudence, au point où j'en suis. Je ne cherche même pas à le provoquer, c'est un triste constat. Un assassin. Juste un assassin. J'aurais voulu partir en beauté, mais non, juste une voleuse, arrachée à la vie par le plus commun des vices, fauchée par un homme, rien de plus qu'un homme.

Tu ne devrais pas faire ça. Résonne une voix dans ma tête. Justement, oui, je dois le faire. Je souris, cachée sous ma capuche. Je sens mon rythme cardiaque s'accélerer, j'entends le flot enivrant qui se précipite dans mes tempes alors que la foule me bouscule. Les portes du metro s'ouvrent et avant que ma cible n'échappe à la portée de mes mains, je saisis son morlingue et disparaît. La sonnerie a déjà retenti lorsqu'il comprend qu'il vient d'être délesté de quelques dollars. Et moi je file calmement dans les entrailles de la grande américaine, comptant avec précipitation et maladresse l'argent qui va assurer ma survie pour les jours à venir. Il n'y a que moi pour prendre soin de ma carcasse d'orpheline, et ça m'est bien égal, la solitude est une alliée, elle tient chaud, malgré tout, dans la cachette où je me glisse.

À sa merci, déshumanisée. Il me surplombe de sa hauteur, tachant mes draps de vermeil liquide. Je serre les dents. Bien sûr que j'ai mal, connard ! Mais ne t'attends pas à m'entendre te supplier de me laisser la vie que tu comptes pertinemment me prendre. Des prénoms résonnent au milieu de son discours, ajoutant encore à mon teint rendu livide par la perte de sang et la souffrance. Je me tords brutalement et je râle. - Si tu oses l... et les mots s'arrêtent dans ma bouche pendant que je prends conscience de ma propre connerie. Il n'en a rien à faire d'eux, il savait que ça me toucherait. Puis qu'est-ce que je pourrais bien faire ? Rev'nir le hanter ? Comme s'il n'était pas déjà sourd à toutes les pauvres âmes qu'il s'est régalé à torturer. Il sait qu'il a réussi. Il sait qu'il a gagné, mais je ne vais pas lui faire le plaisir de mourir avec leurs noms sur les lèvres. Je ris nerveusement avant que la lame ne s'enfonce dans mon ventre et ne m'extirpe un long cri de douleur.

Dans un bain de sang, oui. Je me rappelle. Ce rouge, partout, mais l'odeur, surtout. Métallique, entêtante, insistante. Cette senteur qui s'accroche, qui s'imprime. L'odeur du sang, et l'implacable solitude, alors que mes poumons d'enfant hurlent à se briser. Seule. Je suis toute seule au milieu d'un bain de sang, celui du père que je ne connais pas. Je pleure et je crie, assise dans cette pièce retournée par la violence. Je suis l'unique chose épargnée, l'unique petit chose vivante qui appelle au secours. Mais personne ne vient. Personne ne viendra avant des heures. Pleurer ne sert à rien, les autres fuient les larmes, ils évitent les plaintes et les hurlements, ils tournent le dos. Je n'arrête pas pourtant, qu'on vienne, qu'on me sauve, qu'on essuie tout ce sang, qu'on me sorte de là. Qu'on me sorte de là !

- On se verra en enfer. que je crache, presque avec un sourire. Pour ne pas mourir le visage déchiré par un appel au secours, surement pas. Je tousse, je sens l'hémoglobine rouler sur mes lèvres alors que ma poitrine lutte pour ne pas exploser. C'est étrange, cette sensation. On se figure souvent que lorsque l'on se fera surprendre par la mort, le cœur s'arrêtera lentement de battre, comme toute chose qui doit se terminer réellement, dans un murmure. Pas dans un éclat, pas avec une telle force. Il veut se rompre, ce cœur, il ne veut pas s'abandonner alors il frappe contre mes côtes. Et mes poumons s'enflamment, l'air se bloque dans ma gorge et j'agonise, sous ses yeux où brille une lueur presque lubrique. C'est qu'il prend son pied à me regarder crever. Reagan. Nevenka. Je ne sais même plus. Nevenka. Je suis Nevenka. Le reste n'était qu'une illusion. Tout se termine comme ça a commencé. Avec une frappante vérité. Je suis toute seule. J'ai toujours été seule.
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Johnny O'Connor
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MessageSujet: Re: it's time to pay your mistakes rea   it's time to pay your mistakes rea EmptyJeu 3 Avr - 14:04

Elle ne lutte plus vraiment, elle serre les dents quand elle prononce ses invectives qui laisse Johnny de glace. Reagan es en train de se vider de son sang, et il n’a aucune intention de la « sauver », mais bien de lentement la regarder mourir. Chaque fois que l’essence même d’un être humain fuit l’enveloppe charnelle, il savoure, il se sait en contrôle. Il n’a jamais pu avoir le dessus sur son propre père, il l’a sur tous ceux qui tentèrent de le diriger, de se mettre en lui et sa volonté. Il ne ressent rien, et en un sens, ça le rend fou, plus qu’il ne l’est. La lutte entre ce qu’il commence à comprendre avec Kasey et ce qu’il est devenu le hante, et plus il tue, plus son humanité prend les voiles, plus Kasey reste, plus il change. Sa tête est sur le point d’explose tant ces choses sont contradictoires et inextricables. Il reste une certitude, il ne serait, pour la première fois, pas capable de la tuer elle. Du moins, pas pour le moment. Si elle le trahissait, il en serait tout autre, mais il sait, qu’elle l’a voulu avant et qu’elle ne le désire plus. La porte s’ouvre à la volé et un homme blond en sort. Le fameux Cameron. Il se met plus loin, dans l’ombre de la pièce, silencieusement observant l’avancée significative de la situation. « Reagan, parle-moi, stp. Dis quelque chose, n’importe quoi. Je t’avais dit de le fuir, de te méfier, pourquoi ne cesse tu pas de chercher les emmerdes putain. » Johnny voit une larme couler sur le visage de Cameron, il jubile, regarde la scène comme on regarde un film d’horreur. Il sort son arme, sourit et s’avance. « Bien, le fameux Cameron. Enfin, fameux, c’est pas comme si Reagan parlait beaucoup. Ma faute, elle n’a fait que hurler.. C’es mignon, je croyais, selon tes propres mots, que tu ne rêvais que de sa mort ? D’être débarrassé d’elle ? Jme trompe.. Comment je le sais ? Oh parce que je prépare ce petit jeu depuis quelques temps déjà…et que j’ai dû, peut-être, t’espionner assez souvent. Tu dois te poser la question, vais te tuer aussi. Non. Parce qu’au final, j’ai fait mieux. Reagan ne mourra peut être pas physiquement, mais psychologiquement, c’est une autre histoire. J’ai stratégiquement fait en sorte qu’elle soit entièrement dépendante d’autres, je lui ai fait ravalée sa fierté, et j’ai fait en sorte qu’elle arrive à la limite de ses forces. Ce moment, elle s’en rappellera. Reagan est morte, il restera son corps, mutilé pour mon plaisir. Bonne chance. » Ce qu’il n’a pas prévu, c’est Reagan qui, avec le peu de force qui lui reste, tire sur Johnny, dos à elle. Ce que ,elle, n’a pas prévu, quand elle voit Johnny tomber sur le sol, c’est de voir le sang de Cameron former une tache sur son abdomen. La tâche s’agrandit, Cameron porte la main à son ventre et tombe à son tour. Quelques minutes plus tard, c’est le néant. « Reagan, dans toute sa splendeur. Tu viens de tuer peut être la seule personne que tu as jamais aimé. » Il sourit, le sang coule de sa bouche mais il sourit tout de même, lui, la mort, il l’attend depuis tant d’années, il se moque royalement qu’elle soit enfin là, mais le regard de Reagan en dit long sur la vision d’horreur qu’elle a devant les yeux, et pour laquelle, elle ne peut rien faire.
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