Ellie et son appareil photo ! Un vrai couple. Ellie ne s’en séparait presque jamais et cela amusait beaucoup Inara, qui se faisait un plaisir de poser pour sa meilleure amie ou pour se laisser photographier comme cela. Elle admirait beaucoup les photos d’Ellie et trouvait qu’elle avait vraiment l’œil pour capturer le bon moment, là où les rayons du soleil étaient parfaits, où l’eau brillait d’un éclat particulier… Elle avait un don, pour sûr ! La matinée se déroulait sans accro, bercée par les éclats de rire des deux jeunes femmes. La plage où elles se trouvaient était le premier endroit qu’elles avaient visité ensemble, le premier qu’Inara avait voulu monter à sa nouvelle amie. Et depuis, elles y revenaient fréquemment. Ellie savait tout d’Inara, la mort de ses parents, son adoption… Absolument – presque – tout. Il en était sûrement de même dans l’autre sens. En sept ans d’amitié, les deux filles avaient eu le temps de se faire des confidences !

Finalement, la décision fût prise pour aller satisfaire les deux estomacs des jeunes amies qui commençaient à crier famine. Elles sortirent de l’eau en se tenant par le bras et les voilà les pieds maintenant enfoncés dans le sable chaud – brûlant même – leur collant aux pieds. Il fallait courir, pour sûr ! Malgré la chaleur, Inara n’y voyait pas d’inconvénients, surtout que le chemin n’était pas si long que cela. Elle éclata de rire suite au petit défi lancé par son amie. Un ‘Leprechaun avarié’… C’était de l’Ellie tout craché et cela sentait son Irlande natale. Pour Inara, née en Afrique du Sud et élevée par des parents du pays, cela donnait un petit goût d’exotisme aux expressions de son amie et cela lui rappelait qu’elle aussi avait des origines européennes. Anglaises, pour être exacte. D’ailleurs, elle possédait la double nationalité mais elle préférer l’Afrique du Sud, le climat anglais n’étant pas vraiment… Sa tasse de thé !

« Je crois que le Leprechaun avarié, c’est moi… » Souffla-t-elle en riant, arrivée une petite micro seconde après Ellie.

Il faisait très chaud, cet été-là, et la course effectuée dans le sable – où Inara avait failli perdre l’équilibre plusieurs fois – n’arrangeait pas les choses, mais c’était ce genre de moment qui était le plus précieux. S’amuser et rire avec la même insouciance que durant l’enfance. C’était en cela que leur amitié était belle, pensait-elle. Parce que les deux filles savaient s’amuser et ne pas se prendre au sérieux. Mais en contrepartie, elles pouvaient avoir aussi – évidemment – des conversations plus que sérieuses malgré tout. Pour l’heure, les voilà donc assises à une table du petit restaurant.

« Alors, tu sais ce que tu vas choisir ? » Demanda Inara en plongeant le nez dans la carte qu’un serveur venait de lui mettre entre les mains.