This is africa

a place like home

Le bruit de l'océan, l'infini des possibilités qui s'ouvre face à moi. Les vagues viennent s'éteindre à mes pieds alors que, ma planche de surf sous le bras, je regarde le soleil se lever sur cette nouvelle vie. Quelques surfeurs s'élancent déjà vers la mer, un groupe d'adolescents se réveille autour des cendres de leur feu de camp, la ville, dans mon dos, sort doucement de sa nuit pour embrasser le jour qui se lève. L'Afrique, toutes ses lumières, ses nuances étonnantes, ses paysages qui me coupent le souffle, ses richesses, sa misère, ses paradoxes, ses imperfections. Je ne me lasse jamais de toutes ces petites choses que je découvre depuis que je suis venu m'installer en Afrique du Sud.

Je pose ma planche à l'arrière de mon pick-up et m'installe derrière le volant, filant à travers les rues de Jeffreys Bay, dépassant son quartier désolé où se déclinent encore ça et là les stigmates de l'apartheid, longeant la pauvreté, la modestie puis l'extravagance, constatant encore une fois le contraste de ce cosmopolite petit coin de l'Afrique. J'aperçois au loin la nature sauvage qui n'a pas cédé à l'expansion urbaine et offre son infatigable spectacle de couleurs, sa beauté inébranlable, là, à tout juste quelques kilomètres.

Je me gare sur le parking des employés, débarrasse mes cheveux pleins de sable et de sel et pénètre dans le San Marco, un temps mon lieu de vacances il est devenu mon lieu de travail. J'ai renoncé à la folle vie newyorkaise pour ce coin de paradis, pour la beauté des lieux, pour la simplicité des gens, pour tous ces opposés qui se croisent et s'entrechoquent, pour ce parfum de liberté qui flotte sous le soleil, pour ce sentiment d'être ici chez moi plus que je ne serais jamais dans ma propre maison, parce que ces personnes autour de moi sont devenus ma famille.


© Contexte de Lady rose, inspiré d'une idée de Junkiie.